Tout d'abord, la rareté de l'été dans la région: le Grèbe à cou noir. Yin Choy et moi avons enfin convenu d'aller le voir en fin de journée, après le souper. Le site où se trouvait l'oiseau était à environ 40 minutes ou moins de la maison. L'ai-je vu? OUiiiii!!! Ça m'a pris à peine quelques minutes pour le trouver quand j'ai vu un jeune observateur arriver de la digue longeant le réservoir. C'est une longue histoire, devrais-je la raconter ou simplement la résumer ici?
Résumons: l'observateur nous dit que le grèbe était par où il arrivait mais je l'avais déjà "spotté" avec ma lunette d'approche. Le grèbe avait décidé de changer de place, à la nage, et il s'est déplacé très rapidement d'un côté à l'autre de la rivière des Outaouais. Je l'avais donc vu en Ontario au début pour ensuite l'observer du côté québecois sans changer de place! Et, pour nous faire plaisir, il est revenu nous voir en s'arrêtant près des grosses bouées jaunes qui gardent les abords du barrage de Carillon.
Pourtant, pas facile de prendre des photos. L'une des meilleures que Yin Choy ait pu faire avec sa caméra à travers mon télescope:
Je dois donc décider si oui ou non je devrais l'inclure dans ma Grande Année. L'observation se passait du côté ontarien, à environ 300 mètres de la bordure québécoise. Et le fait qu'il ait nagé en eaux québécoises pendant sa tournée sur la rivière complique autant les choses! Ce qui n'aide pas non plus, c'est que l'observation s'est faite à Pointe-Fortune qui est divisée des deux côtés de la limite Ontario-Québec. Que faire???
Peu importe ce que je vais décider, reste que cette espèce devient maintenant ma 863e espèce à vie! Eh oui, il s'agit d'une primecoche (lifer pour mon ami Sylvain Nadeau). J'étais bien content que l'oiseau vienne se positionner de façon à ce que le soleil couchant ne nous aveugle pas.
Une autre photo, pour le plaisir de se souvenir:
Malheureusement, Yin Choy n'avait plus de batterie dans sa caméra. Je n'ai donc pas de photo mais une assez bonne description que voici: ce goéland était plus petit qu'un Goéland argenté mais légèrement plus grand que les Goélands à bec cerclé. Ces deux espèces se trouvaient à proximité donc la comparaison de taille était flagrante. La couleur du manteau était d'un gris ardoisé foncé, contrairement au gris pâle des deux autres espèces. Les pattes n'étaient pas jaune pétant mais définitivement pas roses comme le Goéland argenté. Le soleil étant couché derrière le barrage, la distinction de couleur n'était pas à son meilleur mais il m'a semblé que les pattes avaient quand même une teinte de jaune. La tête était couverte de rayures brunes alors que les autres goélands avaient la tête blanche ou à peine rayée de brun. Il y avait aussi quelques Goélands marins sur place et la différence de taille était encore plus évidente.
Le Goéland brun devient donc mon #187 cette année. J'aurai fait 51.7 km pour me rendre à Pointe-Fortune, en voiture. Je n'ai pas compté les quelques 300 mètres pour gravir le barrage puisque je ne pense pas compter le Grèbe à cou noir pour ma Grande Année. Ça serait quand même toute une mention spéciale!