Le temps de se préparer, s'habiller, faire un lunch, et nous voilà, Yin Choy et moi-même, partis vers l'aventure. Hier, sur eBird, quelqu'un avait mentionné deux Harfangs des neiges à Saint-Clet, sur la montée Chénier. En route, on a croisé un Grand Corbeau (#2) en train de manger un reste d'animal mort qu'il avait ramassé sur la route. Arrivée sur Chénier: rien. Peut-être qu'on n'a pas pris le bon côté de Chénier... Tant pis, on continue. Je dis à Yin Choy de continuer vers l'ouest, on finira bien par trouver un harfang! On arrive donc au village de Saint-Clet sans harfang. Mais dans le village, un groupe de plus de cinquante Étourneaux sansonnets (#3), perchés dans des arbres et je vois en arrière-plan deux Pigeons bisets en vol (#4).
On continue la route. C'est vraiment le désert total. Oh! là là, Yin Choy, c'est quoi ça dans le champ? C'est blanc, forme arrondie sur le dessus. Je sors le télescope, il vente pas mal, difficile d'ajuster et de regarder sans que ça ressemble à un tremblement de terre dans l'oculaire. M(*?%? c'est un sac de plastique!!!
Un peu déçu mais on reprend la route. On arrive à Sainte-Marthe, sur le rang Sainte-Julie. Au bout du rang, une maison avec des mangeoires et à notre passage, plusieurs oiseaux lèvent. Yin Choy part à reculons pour qu'on ait une meilleure vue. Une bonne douzaine de Tourterelles tristes (#5) et une vingtaine sinon plus de Moineau domestiques (#6) se nourrissent au sol. Puis, je vois arriver une Mésange à tête noire (#7). Bizarre de voir une mésange là, une maison isolée dans des champs et seulement deux sapins tout près.
On continue encore et le vent persiste. On a beau rouler au ralenti (vive le premier janvier, pas de trafic), les champs ont beau être dégarnis de neige, aucun signe de ce que je cherche. On arrive à Sainte-Justine-de-Newton, sur la montée Bertrand. Je dis à Yin Choy: "Si on ne voit rien ici, on rentre". Non seulement le vent semble augmenter mais la neige commence à tomber. 30 secondes après ma parole historique, Yin Choy me dit: "Là-bas! Un harfang, sûr et certain!" Ok, il ne l'a pas dit comme ça, il l'a dit en anglais, héhéhéhé. Je regarde à la jumelle: BINGO!
Je disais qu'il ventait? Le harfang le savait aussi, il était caché au sol derrière un paquet de branchailles pour se cacher du vent. Pour qu'un harfang se mette à l'abri, ça veut tout dire! Yin Choy voulait prendre des photos avec sa caméra jumelée à mon télescope. Ai-je besoin de dire que ça bougeait tout le temps? Et avec le zoom à 60x, rien de net. On a essayé de se rapprocher, en voiture, mais le harfang a été plus craintif que prévu. Il ne s'occupait pas des autos qui passaient à toute allure, mais pour lui, c'était pas normal de voir cette auto arrêtée avec deux Néanderthals qui en sortaient... Il s'est envolé.
Zut! Mais il a fini par se poser, brièvement, sur le dessus d'un arbuste. Il n'est pas resté longtemps. Il a fini par se reposer au sol à environ 400 mètres de nous. Cette fois, nous nous sommes cachés derrière l'auto, à l'abri du vent, le trépied du télescope même pas déployé. Les photos ont été meilleures mais ce n'est pas fantastique autant. Au moins, une preuve qu'on l'a bel et bien vu, ce volatile #8.
Prochain objectif: Arlequin plongeur à Châteauguay, s'il est toujours là!