1. Observations dans la vallée de San Gerardo de Dota, le 11 février 2015
À partir de la matinée passée avec notre guide Alec jusqu'à la fin de l`après-midi où Yin Choy et moi avons continué d'explorer tout seuls, ce fut une journée très enrichissante. Beaucoup des espèces endémiques ont été observées dans cette vallée. 27 nouvelles espèces ce jour-là; si j'ajoute les 8 nouvelles de la veille qui ont aussi été revues ce 11 février, ça monte donc à 35. Le seul regret: ne pas avoir poussé plus loin les observations jusqu'au fond du chemin. Le chant du Solitaire masqué était magique à entendre.
2. Groupe mixte d'oiseaux suivant une colonie de fourmis légionnaires, le 16 février
Ça se passait sur les flancs du volcan Arenal, sous la pluie. Nous étions en train de redescendre et de prendre une pause quand j'ai constaté une activité frénétique à l'orée de la forêt. Quand j'ai vu trois espèces de fourmiliers (les oiseaux, pas les mammifères), j'ai compris ce qui se passait. J'ai tellement espéré que les fourmis viennent à notre rencontre! J'ai été exaucé, j'ai pu voir beaucoup mieux les oiseaux qui suivaient ou précédaient les fourmis et j'ai même pu voir ces petits insectes pulluler sur les roches de la coulée de lave où nous étions.
3. Construction d'un nid de Troglodyte à nuque rousse à La Cruz
Nous étions en train de déjeuner quand j'ai remarqué les allées et venues d'un troglodyte, puis d'un autre... puis d'un troisième! Ce n'était pas une erreur, il y avait bien trois troglodytes qui construisaient le même nid. Et c'était tellement facile pour eux de trouver de quoi bâtir, il y avait des brindilles sèches tout partout sur le toit des habitations ainsi qu'au sol. Et le nid était excessivement visible, ces troglodytes doivent avoir du succès pour nicher ainsi.
4. Cinq espèces de toucans, quatre espèces de motmots, quatre espèces de trogons
J'avais beaucoup d'interrogations à propos de ces espèces. Je n'avais aucune idée si c'était commun ou rare et quelles seraient mes chances de voir au moins un oiseau de chaque groupe. Dès mes deux premiers jours, j'avais trois toucans, un motmot et deux trogons. C'est en visitant des habitats différents que j'ai rencontré des espèces différentes. Ça m'épate!
5. 19 espèces de colibris!
Même si je n'ai pas vu deux des espèces souhaitées (le Colibri à ventre noir et le Colibri à coiffe blanche), je suis très heureux d'avoir ajouté presqu'une vingtaine de ces minuscules oiseaux à ma liste mondiale. Ça m'a permis de voir aussi les différences de taille et de comportements dans ce groupe d'oiseaux. Saviez-vous que l'Émeraude de Canivet, vu à Monteverde, se balance d'un bord et de l'autre quand il est perché sur une branche, de façon à imiter le vent presque continuel qui souffle les feuilles? Et qu'il y a des colibris qui chantent? Pas comme un merle, bien sûr, mais un chant quand même!
6. Le Jacamar à queue rousse
Quand Yin Choy s'est écrié qu'il voyait un colibri géant durant une promenade sur Heliconia Island et que j'ai vu ce jacamar, le temps s'est presque arrêté. Je m'étais toujours demandé comment pouvait vivre un jacamar, à quoi pouvait lui servir ce très long bec et pourquoi il restait immobile. Je pensais aussi que je verrais ça perché haut dans les arbres alors qu'il était presqu'au ras du sol. Maintenant j'ai tout compris! Il épie le sol forestier et son long bec lui permet justement d'aller cueillir une proie qui pourrait se cacher à travers branchailles, fougères et débris forestier. Son vert iridescent l'aide à passer inaperçu dans les jeux d'ombres sous les arbres. Et il a l'air d'avoir une meilleur vision frontale que plusieurs oiseaux qui ont surtout une vision latérale.
7. Les mangeoires d'oiseaux
Ce serait fou d'ignorer l'importance de ces mangeoires près des hôtels ou des restaurants. Plusieurs oiseaux ont été observés justement parce qu'ils sont venus se nourrir des fruits qui leur étaient offerts. Que ce soit des tangaras, des callistes, des organistes, des guit-guits, des araçaris et même des pics ou des motmots, j'ai eu droit à de très belles visions tout en restant assis sur ma chaise et à attendre que les oiseaux viennent se nourrir. Ce qui, très souvent, ne prenaient pas plus que quelques secondes d'attente...
8. Les troglodytes
Avant de partir en voyage, les troglodytes faisaient partie de ces groupes d'oiseaux auxquels je pensais avoir de la difficulté, autant à les voir qu'à les identifier. Ce ne fut pas du tout le cas. Les troglodytes sont de nature exubérante et bruyante. Même si on ne les voit pas, on sait quand il y en a un! Quand je réussissais à en avoir un dans mes jumelles, j'ai rarement eu d'hésitation à l'identifier ou du moins à le décrire pour identification ultérieure. Il n'y en a qu'un que je n'ai pas vu mais que j'ai reconnu immédiatement à son chant très particulier: le Troglodyte philomèle. Si jamais vous voulez l'entendre, cliquez ici. J'ai été choyé d'en voir quatre espèces au même site lors de notre avant-dernier jour, à Atenas: le Troglodyte à nuque rousse, le Troglodyte familier, le Troglodyte à poitrine blanche et le Troglodyte des halliers.
9. Mon télescope
Je me félicite particulièrement d'avoir amené mon nouveau télescope au Costa Rica. Je ne m'en suis pas toujours servi mais les fois où je l'ai utilisé, j'ai parfois pu voir les oiseaux dans leurs moindres détails. Que ce soit pour le Martin-pêcheur à ventre roux à La Cruz ou le Toucan à carène à San Mateo, ou évidemment le Quetzal resplendissant à San Gerardo de Dota. Pas facile à transporter en voyage, mais quel outil indispensable!
10. Avoir Yin Choy à mes côtés
Ça fait un peu quétaine de dire ça ainsi, mais sans lui, j'aurais probablement fait beaucoup moins d'observations et sans lui, ce voyage aurait été tout simplement impossible. En plus, c'était tellement le fun de partager les oiseaux que j'observais. Yin Choy aime les gros oiseaux ou les oiseaux très colorés, en plus des papillons, des lézards et des mammifères. Quand on visionnait en fin de journée les centaines de photos qu'il avait prises et que j'y voyais des lézards dont je n'avais même pas eu connaissance, j'étais curieux de savoir quand il avait vu ça. Et il s'efforçait de me fournir du matériel pour agrémenter mon blogue, ou nos pages Facebook. Merci mon chum!