Destination: la montée Biggar à Godmanchester. Je ne connaissais absolument rien de cet endroit. Mais c'est un paradis! Pas une seule maison sur toute la montée, qui fait environ 2 kilomètres de long; j'en ai marché 1.5 dans les deux sens. Les seuls humains rencontrés sur place, c'était quelques autres rares ornithologues qui devaient chercher la même chose que moi: la Paruline à ailes dorées et le Tohi à flancs roux.
Mais tout d'abord, un premier ajout dès ma sortie de l'auto: une Petite Buse qui s'est posé pas très loin, mon #157 et pratiquement le dernier des rapaces à voir dans le sud du Québec (il resterait seulement le Faucon gerfaut). Avant qu'elle ne se pose, j'ai remarqué la queue rayée de noir et blanc. En voyant cette buse, j'ai eu un soudain rappel des observations que j'ai faites au Costa Rica en février dernier.
Les autres ajouts de la matinée, ce sont tous des oiseaux que j'ai entendus. J'aurais aimé les voir, même s'ils étaient loin, j'avais amené mon télescope au cas où. Il a au moins servi pour photographier ce Piranga écarlate dont le perchoir battait au grand vent. Mais pour les autres oiseaux, le télescope était prêt mais les oiseaux visés n'étaient même pas visibles. J'ai donc entendu, dans l'ordre de nouveauté, le Moucherolle des aulnes, bien reconnu à son chant "rroui-BI-you" puis un chant que je n'avais jamais entendu dans la nature mais que j'ai tout de même bien associé au Tohi à flancs roux (#159) et finalement, très loin, quelque part dans des broussailles, un chant bourdonnant de trois notes, presque produit par un insecte, celui de la Paruline à ailes dorées (#160). Même si j'ai coché cette dernière pour la première fois lors de mon voyage au Costa Rica, j'aurais aimé la voir dans son habitat de nidification. |
J'ai continué d'arpenter la montée Biggar, en espérant ajouter soit une Gélinotte huppée dans la partie érablière, soit une Sturnelle des prés dans la partie champs de foin... les deux espèces ont été notées selon eBird mais je n'ai rien trouvé. Je vais y retourner, c'est sûr, ne serait-ce que pour voir le tohi ou la paruline!
J'ai fait 110 km en voiture, aller-retour. J'en aurais fait moins si je n'avais pas fait un détour sur la montée Smellie. C'était extra-venteux à cet endroit!!