Et quelques instants plus tard encore, ce fut le Moucherolle tchébec et un petit groupe de Bruants à couronne blanche (#115 et 116). Décidément, je me trouvais à la bonne place! C'est pendant que j'observais les bruants que je me suis rendu compte que j'étais debout juste à côté d'un petit buisson où une femelle Paruline jaune était en train de construire son nid. Ça faisait à peine 3 jours que j'avais entendu ma toute première et elles sont déjà en train de nicher?
Je n'ai pas manqué cette Grande Aigrette qui est passée en vol et encore moins ce duo qui est passé en vol dans le sens contraire. Était-ce la même qui avait ramené une amie, peu importe, ça fait très spécial de voir ces grands hérons blancs voler dans le ciel de Montréal. Toujours en continuant ma marche, les trilles incessants du Tyran tritri m'ont attiré vers l'arbre où l'oiseau était bien caché... jusqu'à ce qu'il prenne son vol pour capturer un insecte. Le prochain oiseau, aussi un insectivore, a aussi été décelé par ses cris crépitants mais tout ce que je voyais dans le ciel, c'était des Hirondelles à front blanc. À force de persévérer, j'ai enfin trouvé mon #119: le Martinet ramoneur! Aussitôt avoir trouvé mon premier, je n'ai pas essayé de voir s'il y en avait d'autres. Mon temps était compté et j'ai décidé d'aller visiter le grand boisé au centre de l'ile.
Ce fut une très bonne initiative. Tout près de l'étang qui s'étire en longueur, j'ai coché la Grive solitaire, mon #120, qui tenait compagnie à des Bruants à gorge blanche. Puis, un chant de viréo s'est fait entendre et j'ai eu comme réaction de penser au Viréo aux yeux rouges. Mais, un instant, là... ce chant-ci semblait plus joyeux, plus enjoué que celui que je pensais. J'ai enfin trouvé le Viréo à tête bleue, une espèce pas si rare que j'arrive pourtant à manquer certaines années. Joie!
Il me fallait maintenant regagner -lentement- le métro pour aller au travail. Sur le chemin du retour, j'ai réussi à découvrir le nid d'un couple de Grimpereaux bruns; ceux-ci étaient très occupés à ramasser des matériaux et ne me prêtaient aucune attention. Faut dire que je respectais les consignes: ne pas bouger, ne pas s'approcher et ne pas paraître curieux à leur endroit.
Il me restait une 122e espèce à ajouter à ma liste d'aujourd'hui pour ma Grande Année. En fait, c'est grâce au chant d'une Paruline à collier (que j'avais très brièvement entendue à la maison hier matin), que j'ai réussi à voir cette magnifique Paruline à gorge orangée. Qu'elle est belle, cette paruline! Mon t-shirt n'était pas aussi orangée que sa gorge, mais je pense que j'avais un thème aujourd'hui avec cette paruline et la flamboyante vue plus tôt.
Dommage que je devais travailler... il faisait tellement beau! Surtout qu'on annonce de la pluie en fin de semaine. Par contre, je vais me retrouver "célibataire" pendant une semaine alors je risque de retourner d'autres matins à l'ile Sainte-Hélène, en plein dans le pic migratoire des parulines.