Les eaux autour de la pointe de l'ile étaient sérieusement calmes comparé à ce que j'ai pu y voir plus tôt dans le mois. Mais ce qui fut une belle surprise, c'était de voir quelques Harles huppés dont ce couple assez près du rivage:
Je suis allé à 12.6 km de chez moi pour tenter d'ajouter des espèces en ce dernier jour d'avril. C'est donc au parc de la Pointe-du-Moulin, à Notre-Dame-de-l'Ile-Perrot, que j'ai cherché ce qui pourrait se présenter. Les eaux autour de la pointe de l'ile étaient sérieusement calmes comparé à ce que j'ai pu y voir plus tôt dans le mois. Mais ce qui fut une belle surprise, c'était de voir quelques Harles huppés dont ce couple assez près du rivage: Mais, quelle est donc cette espèce que j'ai nouvellement vue? J'étais en train de marcher à travers le petit boisé en direction du moulin quand un chant varié s'est fait entendre. J'ai tout de suite pensé à un moqueur mais lequel? J'ai évidemment remarqué que plusieurs phrases étaient doublées, une caractéristique de ce bel oiseau qu'est le Moqueur roux. Il était en haut d'un peuplier en train de s'égosiller: Maintenant, vivement le mois de mai avec ses pluies de migrateurs!
0 Commentaires
Je jasais avec mon collègue Patrick Laporte quand il m'a demandé quels oiseaux étaient nicheurs dans le Haut-Richelieu. Par extension, je pourrais aussi dire en Montérégie. En fait, il fallait comprendre quels oiseaux n'étaient PAS nicheurs dans la région. Pourquoi? Parce que ces non-nicheurs passent ou vont passer bientôt pour se diriger vers le nord où ils vont nicher. Ils repasseront en sens inverse à l'automne pour migrer dans le sud.
Autant pour moi que pour Patrick, connaître ces migrateurs non-résidents est important pour la stratégie à adopter afin de les observer. Sinon, ces espèces vont nous passer sous le nez au printemps et on risque de les manquer à l'automne. Comme les oiseaux sont plus voyants au printemps, qu'ils chantent donc plus faciles à repérer, c'est à cette période-ci qu'il faut les chercher. Mais qui sont ces oiseaux de passage? Voici une liste et je pourrais en oublier: -Bernache cravant (à la mi-mai, suit le Richelieu vers le nord) -Grèbe jougris -Grèbe esclavon -Macreuse brune (comme la Bernache cravant) -presque tous les limicoles (chevaliers, bécasseaux, bécassins, phalaropes, courlis, tournepierre; souvent tard au mois de mai) -Mouette de Bonaparte -Sterne arctique (fin mai, même début juin) -Moucherolle à côtés olive (pas facile) -Moucherolle à ventre jaune (peu facile) -Viréo à tête bleue -Viréo de Philadelphie (quoiqu'il paraitrait qu'il niche à certains endroits en Montérégie) -Grive à dos olive -Grive à joues grises (peu facile) -Pipit d'Amérique -Paruline tigrée -Paruline à poitrine baie -Paruline rayée -Paruline à couronne rousse (peu facile) -Paruline à gorge orangée -Paruline à calotte noire -Paruline obscure -Paruline verdâtre (pas facile) -Paruline du Canada (semble cependant nicher à Farnham, sinon pas facile) -Paruline à joues grises -Bruant fauve (déjà sur ma liste) -Bruant de Lincoln (peu facile) -Bruant à couronne blanche -Quiscale rouilleux (déjà sur ma liste) Autrement dit, si une espèce migratrice ne se trouve pas dans cette liste, c'est qu'elle niche dans le sud du Québec et qu'on pourra la cocher durant l'été. Il faudra donc surveiller ces espèces-ci au cours des quelques 30 prochains jours sinon, ça ira à l'automne. Je ne sais donc pas si Patrick va faire comme moi, mais je vais me concentrer à chercher ces espèces le plus tôt possible. J'ai une autre stratégie concernant les nicheurs du sud du Québec (Tohi à flancs roux, Paruline azurée, Paruline à ailes dorées, Petit Blongios, Pic à ventre roux, Troglodyte de Caroline, Maubèche des champs, Bruant des champs, Bruant des plaines, etc) qui est d'attendre au début du mois de juin afin de les voir. Ensuite, si c'est possible, j'aimerais bien partir quelque part en juillet pour retourner à ma liste à vie et de m'approcher de ma 1000e primecoche (ou lifer, pour certains observateurs). Si je parvenais à observer la Paruline azurée, ça ferait ma 860e espèce à vie. Il m'en manquerait donc 140! Puis, après avoir coché plein d'oiseaux, il faudra faire le point sur les espèces qui manquent. C'est là que la véritable course va commencer. Rattraper les oiseaux avant leur départ automnal ne sera pas de tout repos. Et très souvent aussi, octobre et novembre sont des mois propices aux raretés. J'en discuterai en temps et lieu. Vivons le printemps d'abord!!! Mais ça sera pour un autre jour puisque j'ai seulement atteint le chiffre de 93. Le froid perdure malgré l'avancée du printemps et les vents frisquets viennent du nord-ouest. Je guidais en après-midi une excursion pour le Club d'ornithologie du Haut-Richelieu et nous avons visité la rive ouest de la rivière Richelieu, entre la rue Bourne à St-Jean jusqu'à la marina Gosselin à St-Paul-de-l'ile-aux-Noix. Quatre de mes cinq ajouts de la journée ont eu lieu à St-Blaise. Le premier ajout a été le Moucherolle phébi (#89) que j'attendais depuis plusieurs jours. Celui-ci était en train de construire un nid dans une maison en rénovation! J'ignore ce qui va advenir du nid mais je doute fort que le propriétaire sauvegarde le nid une fois les rénos terminées. Puis, j'ai mis sur la liste mes deux premiers vrais limicoles, le Grand Chevalier et le Petit Chevalier. Je vous montre ici une belle photo que mon excellent ami Sylvain Nadeau m'a permis d'utiliser, où on voit les deux espèces côte-à-côte. La différence de taille était évidente: On voit que le bec du Petit Chevalier est à peu près aussi long que la tête tandis que celui du Grand Chevalier est presque le double. Ce sont des limicoles qu'il est facile de distinguer quand ils sont ensemble mais qui peuvent causer du fil à retordre quand ils sont isolés.
Mon oiseau #92 a été le Bruant des prés que j'ai entendu seulement. Je coche les oiseaux autant au son qu'à la vue mais j'aurais aimé le voir ce petit bruant, surtout que c'était le premier noté dans la région (si je me fie au "défi-ornitho" lancé par mon club). C'était le cas du Bruant familier que j'avais entendu seulement le 17 avril et que je n'avais pas encore vu... jusqu'à aujourd'hui. Le dernier nouvel oiseau à être ajouté a été une belle Guifette noire qui volait au-dessus de l'eau pendant que j'observais un Busard Saint-Martin, à la marina Gosselin de St-Paul. Cette sterne de couleur noire est toujours la bienvenue dans le paysage. J'ai deux déceptions pour aujourd'hui, la première étant de ne pas avoir franchi le cap des 100 espèces. La seconde, c'est qu'à la fin de la journée, j'étais au Tim Hortons à St-Jean-sur-Richelieu, et j'ai pris connaissance des observations récentes dans la région. Or, une Mouette pygmée a été observée à Chambly avec des Mouettes de Bonaparte!! Pourquoi je suis déçu? Parce qu'il était un peu avant 19h quand j'ai eu connaissance de cette mention et j'aurais pu, oui j'aurais pu aller à Chambly pour trouver cette mouette rare. J'ai décidé de rentrer, croyant qu'il serait trop tard mais à 19h25, je traversais Montréal et il faisait encore clair. Alors, j'aurais très bien pu me rendre à Chambly pour observer la pygmée... Ahhhhh!!!!!! Je viens de perdre une belle occasion; j'aurais ajouté ET la Mouette pygmée, ET la Mouette de Bonaparte ainsi que fort probablement le Grèbe jougris qui se trouvait aussi au bassin de Chambly. Je dois donc assumer ma stupidité de ne pas profiter des occasions comme celle-là. Non mais, vraiment là.... (bang bang avec ma tête contre le mur). J'ai roulé à peu près 200 km (195 précisément)... un petit détour à Chambly aurait été mieux qu'un autre aller-retour que je serais obligé de faire un autre jour. Un blocage météorologique a fait que des flocons de neige sont tombés aujourd'hui. C'est donc dire qu'il faisait froid et avec le vent, je n'ai pas eu la motivation de sortir pour voir des oiseaux. En fait, j'en ai vu des oiseaux, comme ces 6 Urubus à tête rouge qui sont venus planer au-dessus de la maison mais rien de nouveau. Et toujours pas de Moucherolle phébi dans les parages! Je m'inquiète un peu (et je devrais car mêmes les Bruants à gorge blanche sont absents). Et aujourd'hui, j'ai vu l'ampleur du territoire que je peux couvrir quand j'ai lu un message concernant la présence de deux Bernaches nonnettes à Brigham. Curieux, je suis allé voir où ça se trouvait. Ah ben, ça parle au diable comme on dirait! C'est en Montérégie! C'est bizarre que je n'aie jamais vraiment cherché jusqu'où allait la Montérégie. Dans l'est, ça va dans des territoires que j'étais certain que ça se trouvait dans les Cantons-de-l'Est. Voici une carte que j'ai trouvé sur Wikipédia: Juste pour situer, les Bernaches nonnettes se trouvent dans Brome-Missisquoi, près de la limite entre la Haute-Yamaska et Rouville. Moi j'habite dans Vaudreuil-Soulanges, la petite ile rose juste à côté de Montréal. Le trajet entre les deux points est d'environ 120 km. Je sais que n'importe quel autre observateur ne tarderait pas à aller voir ces bernaches d'origine européenne. Dans mon cas, c'est plus compliqué. J'avais pensé que samedi prochain, je pourrais me risquer à aller les voir, lors de l'excursion que je guiderai avec mon club d'ornithologie... Ah! ça me titille un peu!
Ça fait la 3e fois que je récapitule, Weebly ne semble pas du tout vouloir coopérer pour éditer mon message...
J'avais écrit un très long message mais comme je n'ai pas du tout envie de recommencer, je vais m'en tenir à énumérer la liste des oiseaux que je devrais voir d'ici la fin du mois. J'ai très hâte à samedi prochain où je vais guider une excursion pour le Club d'ornithologie du Haut-Richelieu, mon club. Chaque année, cette excursion me permet d'ajouter plusieurs espèces à ma liste et, dans le cadre de mon Big Year 2015, je vais en profiter! Voici donc la liste des oiseaux potentiels à voir avant le 1er mai: Bernache de Hutchins, Oie rieuse, Sarcelle à ailes bleues, Harelde kakawi, Grèbe jougris, Grèbe esclavon, Grande Aigrette, Épervier de Cooper, Épervier brun, Petite Buse, Grand Chevalier, Petit Chevalier, Chevalier grivelé, Bécasseau à poitrine cendrée, Bécasse d'Amérique, Mouette de Bonaparte, Guifette noire, Petit-duc maculé, Grand-duc d'Amérique, Chouette rayée, Pic à ventre roux, Moucherolle phébi, Sittelle à poitrine rousse, Hirondelle noire, Troglodyte de Caroline, Grive solitaire, Moqueur roux, Moqueur polyglotte, Jaseur d'Amérique, Paruline à couronne rousse, Paruline à croupion jaune, Paruline des pins, Bruant vespéral, Bruant des prés, Roselin pourpré, Tarin des pins, Bec-croisé bifascié.... Et c'est sans compter les raretés exceptionnelles qui pourraient apparaître: Bruant à face noire, Grive à collier, Effraie des clochers, Combattant varié, Héron garde-boeufs pour ne nommer que ceux-là. Ce sont des oiseaux que j'ai déjà vus en avril, alors pourquoi ne pas espérer? Il me reste 12 espèces pour avoir mon premier 100. Les espèces en rouge ont 90% des chances d'être aperçues samedi prochain. Pour les autres, il faudra de la chance ou mettre un peu d'effort. Mais ce sont à peu près toutes des espèces assurées pour ma liste; si ce n'est pas en avril, ce sera en mai ou plus tard à l'automne. Hier, je parlais de l'impatience qui peut m'habiter quand je veux absolument voir une espèce. Et je terminais mon billet en mentionnant que ça me triturait l'esprit de savoir que mon grand ami Sylvain N. avait trouvé un Canard siffleur à Chambly mais que c'était presque impossible pour moi d'aller le voir avant la prochaine fin de semaine, s'il y était toujours! Eh bien tout de suite après avoir terminé d'écrire mon message d'hier, je suis allé consulter les mentions sur eBird et j'ai eu la surprise de constater qu'un autre Canard siffleur se trouvait depuis deux jours à l'étang de Saint-Louis-de-Gonzague! Ce matin, je m'étais juré de tenter ma chance mais il fallait dealer avec la météo d'abord. Une bonne partie de la journée a été arrosée par de la pluie parfois forte. Mais quand je suis revenu du travail, que s'est-il passé? Terminé la pluie, le ciel s'est éclairci mais le vent s'est levé. Je n'allais certainement pas laisser passer cette occasion! Le temps de rentrer à la maison, de prendre mon télescope et mes jumelles et en quelques 15-20 minutes, j'étais sur place. Ça n'a vraiment pas été long: je venais d'approcher la rive de l'étang et je l'ai tout de suite vu. La chance, hein? Ou la prédestination? J'ai dit qu'il ventait, j'ai quand même tenu à faire une photo. Elle est minable, mais elle prouve que je l'ai bel et bien vu ce canard européen, le Canard siffleur qui devient mon oiseau #84: Bon, j'avais maintenant coché cette rareté, je pensais rentrer à la maison tout de suite. Un instant s.v.p.!! Je vois tout près de la rive du canal de Beauharnois qu'il y a des hirondelles et l'une d'elles a un ventre roussâtre. Je scanne aux jumelles et je découvre bien sûr une Hirondelle rustique parmi les Hirondelles bicolores mais ce n'était pas tout! Je trouve également des Hirondelles à ailes hérissées et des Hirondelles à front blanc!! Je crois que c'est la première fois que j'observe des Hirondelles à front blanc aussitôt dans l'année; il me semble que je les vois d'habitude au mois de mai. C'est peut-être vrai car quand j'ai rapporté mes mentions sur eBird, l'oiseau était considéré comme rare à cette période! Je me suis ensuite rappelé qu'une ou des Bernaches de Hutchins avaient aussi été vues sur le site. J'ai décidé de mettre du temps supplémentaire pour cette espèce. Ce ne fut pas positif comme résultat. Par contre, autour de moi, dans de petits arbres rabougris, il y avait des hirondelles posées et par un heureux hasard, cette Hirondelle à ailes hérissées (#86): On pourrait croire que c'est une Hirondelle bicolore mais son plumage brun et sa gorge brunâtre de même que ses flancs l'identifient comme une H. à ailes hérissées. Finalement, en scannant la surface de l'étang, j'ai aussi pu voir un Canard souchet: Comme j'ai écrit plus tôt, le vent ne me permettait pas de faire de bonnes photos. Ne critiquez donc pas le flou!!!
J'ai fait 48.4 km aller-retour ce qui n 'est pas beaucoup. Par contre, faire de l'observation dans le Suroit devient coûteux: pour éviter des kilomètres, je dois prendre le nouveau pont de la route 30 et je dois payer $2.40 à chaque passage. J'ai donc payé presque dix dollars pour voir et la Grue du Canada et le Canard siffleur. J'espère que ça ne se répètera pas trop souvent... Comme j'en ai fait souvent mention dans mon blogue, je suis allé parfois loin pour aller observer des oiseaux. Pour certaines espèces, comme la Grue du Canada, je n'avais pas le choix. Mais c'est inévitable que je trouve d'autres espèces durant ces lointaines randonnées.
Si seulement j'étais patient, je finirais par les voir à la maison même. Aujourd'hui, pendant que je faisais du ménage dans le jardin, j'ai pu voir une femelle de Martin-pêcheur d'Amérique passer en vol; c'est son cri qui m'a mis sur la piste. Durant un autre moment, ce sont trois Canards branchus qui sont passés à toute vitesse au-dessus de la maison. Si je ne les avais pas vus hier à Dundee, je n'aurais donc pas été perdant! Même chose pour la Buse à épaulettes que j'ai observé dans le ciel de Terrasse-Vaudreuil où j'habite. Elle vient nicher dans le boisé près de chez moi à chaque année. Avais-je donc besoin de la voir absolument quand des observateurs l'ont annoncée à la montée Smellie, lors de mes sorties pour l'Aigle royal? Mieux vaut prévenir que guérir. Dans mon cas, mieux vaut l'observer le plus tôt possible au cas où je ne verrai pas l'oiseau plus tard dans l'année. Il y a certaines espèces que j'avais envie d'aller voir sur-le-champ dès que j'ai appris leur présence en Montérégie, comme ce Bruant à face noire à Saint-Armand ou dernièrement ce Canard siffleur à Chambly (j'espère qu'il y passera la semaine car je vais dans le coin samedi le 25). Si je n'avais que ça à faire, oui je partirais au moment où j'apprendrais qu'un oiseau rare se pointe le bout du bec. Au lieu de ça, je trépigne d'impatience chez moi. Pour plusieurs oiseaux, je paierai le prix de ne pas pouvoir me déplacer à ma guise. Le travail ou les corvées à la maison ne peuvent pas toujours me permettre de partir. Et il y a aussi ces foutus kilomètres... J'envie mon ami Patrick qui demeure à Saint-Jean, au cœur de la Montérégie. Quand j'habitais à Iberville, je n'hésitais pas à faire des sorties spontanées très tôt le matin avant de devoir prendre l'autobus pour aller à Montréal. Et je n'hésitais pas non plus à partir en vélo les fins de semaine pour aller voir les oiseaux, même au mois de décembre. Tout a changé depuis que je suis à Terrasse-Vaudreuil. Moins d'oiseaux, moins de sorties; moins de sorties, moins d'oiseaux.... Cercle vicieux que j'espère briser bientôt. C'était ma pensée du jour en attendant de cocher mon futur Moucherolle phébi. Je m'en souviendrai sûrement de cette première visite! Tout d'abord, j'ai failli me faire tuer par une conductrice dangereuse qui a voulu me dépasser alors que je tournais à gauche. Imaginez! Et ce n'était pas parce que mon clignotant ne fonctionnait pas! Si je tournais à gauche, alors que j'allais vers le sud sur la 132, c'était pour revenir sur mes pas parce que j'avais passé tout droit devant le stationnement de la Digue aux Aigrettes qui se trouvait du côté droit. Je me rendais dans cette portion de la Réserve nationale du lac St-François avec un but en tête mais sans trop savoir si j'allais remplir ce but. Dès mon arrivée, un bruant m'a accueilli avec des cris d'alarme. Quand je l'avais vu s'envoler pour se poser dans un arbre, mon subconscient avait noté la couleur roussâtre de l'oiseau mais mon conscient lui, ne l'avait pas enregistré. J'avais crû d'abord à un Bruant chanteur. J'ai décidé de quand même regardé l'oiseau dans mes jumelles: c'était plutôt un magnifique Bruant fauve, mon oiseau #75! Il est tellement beau ce bruant avec ses points fléchés sur la poitrine. Ensuite, j'ai ajouté la Bécassine de Wilson, d'abord entendue durant sa parade aérienne puis observée perchée à la cime d'un chicot. Puis, des tonnes de Bruants des marais... ou presque. Il y en avait tout le long du sentier. Le Balbuzard pêcheur s'est fait voir (j'en ai même vu 5 ensemble), le Pic maculé s'est fait entendre puis j'ai accédé à un ilot boisé où j'ai reconnu le Roitelet à couronne dorée et finalement, durant mon séjour dans la tour d'observation, le Bruant à gorge blanche juste au-dessous d'où je me tenais. C'est là que j'ai fait cette photo du marais. J'ai aussi noté le passage d'un couple de Canards branchus. Mais, je n'avais toujours pas trouvé l'espèce qui m'avait poussé à venir à cet endroit. J'ai continué ma route et j'avais marché presque la totalité des 3.7 kilomètres quand je suis arrivé à un autre petit belvédère de bois. J'ignorais que c'était le dernier du sentier et que j'avais presque bouclé la boucle. Sans conviction, j'ai décidé de scanner le paysage aux jumelles. Je trouve une bernache sur son nid... Je continue de scanner et que vois-je, plus vers la gauche? Ouiiiiiiiiiiiiiiiii!!! Une Grue du Canada qui semblait être en train de couver!! Pas étonnant que je ne l'aie pas vue avant, moi qui pensais voir une grande silhouette, comme un héron. Avec la végétation desséchée et malgré la grande taille de l'oiseau, la grue n'était pas facile à découvrir. Et en regardant mieux, j'ai trouvé une 2e grue pas très loin! Hourra!! Comme j'avais tenté plus tôt de photographier la bécassine avec mon cellulaire à travers mon télescope, et que l'image était minable, j'ai longtemps hésité à répéter la même chose pour la grue. Mais valait-il mieux ne pas recueillir de souvenir du tout de cette rencontre? J'ai donc cliqué à quelques reprises et une fois à la maison, j'ai vu qu'une photo était assez bonne pour que je puisse la mettre dans mon blogue. La voici: Cette observation était importante pour moi. C'était d'abord un bel ajout pour ma Grande Année, les Grues du Canada n'étant pas communes en Montérégie et elles étaient même absentes il y a quelques années de cela. Ensuite, c'était ma 859e espèce à vie!! Vous avez bien compris: durant mes 50 années d'existence, je n'avais jamais observé de grues, que ce soit du Canada ou d'ailleurs. Je me suis donc permis de me rincer l'œil un bon moment jusqu'à ce que l'air se mette à refroidir de plusieurs degrés. On annonçait justement de la pluie et peut-être des orages et je ne voulais pas me faire tremper. J'ai donc plié bagage pour me rendre à la voiture.
Pour certains observateurs, ajouter une nouvelle espèce à vie peut se traduire par des scènes cocasses: une pirouette, une roulade sur le sol, un saut en l'air... Pour moi, j'ai éprouvé quelque chose que je n'avais jamais vécu avant: j'ai pleuré. Je marchais, le télescope sur l'épaule, et j'avais les larmes aux yeux en repensant à ce couple de grues que je venais de voir. Je vous assure pourtant que ce n'est pas une tradition! Je pensais rapidement à toutes ces espèces de grues de par le monde qui sont révérées et qui malheureusement sont aussi en déclin et je venais d'en voir un couple occupé à concevoir de petites grues. J'aurais aimé assisté au spectacle de leurs danses nuptiales mais j'étais déjà trop en retard. Être venu à Dundee deux semaines plus tôt, quand j'étais allé faire un tour sur la montée Smellie pour y voir les Aigles royaux, et j'aurais été chanceux. Avec cette merveilleuse observation, j'avais enfin exploré le 4e coin de la Montérégie. Je vais y retourner, c'est certain! J'ai donc mis 9 espèces de plus sur ma liste aujourd'hui avec 126.4 km en voiture et 3.7 km de marche. Elle continue mais je n'en profite pas à mon goût. Par exemple, j'ai vu sur eBird un rapport d'oiseaux observés ce matin à la Pointe-du-Moulin, à l'autre bout de l'ile Perrot. J'y suis allé cet après-midi, vers 17h, et je n'ai pas vu grand-chose de nouveau. Par exemple, mon premier ajout, le Pic flamboyant, je l'avais entendu il y a quelques jours à la maison mais je ne l'avais pas officiellement noté car je ne l'avais pas vu. Et il y a toujours la possibilité d'une imitation par un Étourneau sansonnet. Cette fois, j'en ai eu le cœur net: j'en ai bel et bien vu un à la cime d'un grand peuplier. Au moment où j'installais mon télescope, le pic s'envole... au-dessus du fleuve! Mais que pensait-il faire? Il n'est pas allé loin et il a décidé de revenir vers la pointe de l'ile mais hors de ma vue. Ce fut donc mon oiseau #70, qu'il ait été vu ou entendu ne change rien à l'ordre où il est entré dans ma liste annuelle. J'ai aussi ajouté un Roitelet à couronne dorée, tout seul. D'habitude les roitelets sont en petits groupes mais j'ai eu beau patienter, tendre l'oreille, regarder autour, pas de petit copain pour le roitelet! Mon dernier ajout de la journée a été un Martin-pêcheur d'Amérique qui est passé en vol et qui a heureusement crié. Lui, je ne l'ai pas vu mais un étourneau ne peut pas imiter un martin-pêcheur alors je suis certain de l'identité. À moins qu'un Moqueur polyglotte...?? Nah!! Comme Yin Choy m'a accompagné, j'ai eu droit à ses talents de photographe. Je rappelle que Y.C. prend ses photos en tenant sa petite caméra couplée avec ses jumelles. Il ne faut donc pas s'attendre à des photos dignes d'un expert (mes amis vont se reconnaître!). Mais quand il faut documenter une observation, en autant qu'on puisse reconnaître l'oiseau... Alors voici le mâle du Fuligule à tête rouge que j'avais vu il y a trois jours et qui était encore là cet après-midi: J'ai dû couper la photo pour ne montrer que le fuligule et on voit le flou... Voici une photo d'un Carouge à épaulettes que Y.C. a prise un peu plus tard, pas coupée. Le carouge bombe ses épaulettes comme un vrai macho!
Je ne pouvais rentrer bêtement à la maison et ignorer la belle température qui a envahi le Québec aujourd'hui. Je suis donc allé faire un tour à l'autre extrémité de l'ile Perrot, à Pointe-du-Moulin. C'est une des rares fois que je visite la place à ce temps-ci de l'année. D'habitude, j'y vais à la fin de l'automne ou au début de l'hiver quand je fais l'Avicourse d'hiver.
Dès mon arrivée dans le parc, j'ai trouvé mon oiseau #64: le Vacher à tête brune. Il était temps! Je commençais à me demander où ils étaient passés... Puis, un groupe de canards sur le bord de la rive m'a permis d'ajouter d'autres espèces: le Petit Fuligule, le Plongeon huard et le Grèbe à bec bigarré. J'ai aussi fait une belle observation d'un couple de Fuligules à tête rouge parmi tous les fuligules présents. Dommage que je n'ai pas pu faire de photos. Toujours en scrutant les eaux du fleuve, j'ai vu passer un trio de Cormorans à aigrettes (#68). La seule observation intéressante faite par la suite, ce fut de voir un Renard roux en train de manger une grosse couleuvre. J'ai ajouté une sixième espèce quand je suis rentré à la maison: un Faucon émerillon est passé en vol tout en criant. Je pense avoir entendu un Pic flamboyant, mais je ne le compterai pas puisque je ne suis pas certain que c'était bien lui que j'ai entendu. |
Sylvain MathieuJ'observe les oiseaux depuis 1978 à l'âge de 14 ans mais j'ai commencé encore bien plus jeune. J'ai fondé le club d'ornithologie du Haut-Richelieu en 2003 avec des amis et j'ai été responsable régional pour l'Atlas des oiseaux nicheurs du Québec (2010-2014). Les oiseaux... c'est ma vie! Archives
Février 2016
Categories |