J'avais une espèce d'oiseau en tête et il fallait faire deux choses: marcher et attendre. Marcher parce que nous étions dans la portion près de la route, sans forêt. Nous avons donc pris le chemin qui mène vers la base de plein air Les Cèdres (même si on était à Saint-Lazare).
Nous n'étions pas encore rendu au bout du chemin quand j'ai entendu le chant tant espéré:
"Bois-pourRI, Bois-pourRI, Bois-pourRI", un inlassablement continuel chant. J'étais excité mais Yin Choy ne l'entendait. En fait, il ne le discernait pas parmi les grenouilles et grillons qui chantaient de toutes parts. Le chant était quand même faible alors j'ai suggéré de continuer à marcher. Peut-être qu'un autre se ferait entendre plus près?
Sans doute que l'oiseau déjà entendu s'était rapproché ou bien l'angle de projection de son chant était mieux placé vers notre direction, mais il était devenu plus fort et cette fois, pas de doute pour Yin Choy. Hourra! J'avais au moins un témoin! Quel plaisir c'était d'ajouter l'Engoulevent bois-pourri dans ma liste, le numéro 165!
Nous avons trouvé un chemin pour descendre dans la sablière. Je pensais que ça nous rapprocherait de l'oiseau. Pas vraiment... mais j'en entendais parfois deux et j'allais découvrir autre chose que j'aurais peut-être manqué si on était restés sur la route en haut.
En revenant vers la voiture, en plus des engoulevents, un "cou-cou-cou... cou-cou-cou" s'est fait entendre à répétition. Wow! Un Coulicou à bec noir en pleine nuit!! Je jubilais!! Peut-être que je verrai éventuellement ce coulicou plus tard durant l'été, mais au moins, je pouvais le cocher et ne plus stresser pour cette espèce peu facile à trouver.