Bizarrement, je traversais le pont Larocque entre Valleyfield et Saint-Stanislas-de-Kotska quand un semblant de brouillard s'est installé. La température semblait avoir chuté de quelques degrés; pourtant il faisait beau soleil quand je suis parti. Les nuages bas vont quand même avoir un impact sur ma petite excursion: je ne pouvais pas réellement faire de photos. Ce que je vais vous montrer est vraiment nul!
Parlons quand même des bons coups. J'ai commencé à arpenté le chemin de Planches, en commençant à Sainte-Barbe pour traverser ensuite à Godmanchester. C'est là que j'ai fait mon premier ajout: le Moucherolle des saules (#172). Il y avait aussi plusieurs Moucherolles des aulnes que j'ai fini par voir. Le M. des saules sera seulement entendu mais j'aurai l'occasion d'en voir vraiment sur la montée Biggar.
J'ai passé près d'une heure sur Biggar. J'ai enfin réussi à voir une femelle de Paruline à ailes dorées! Même si je l'ai vu au Costa Rica en février, ça faisait du bien de la cocher finalement en sol québécois. Et en plus, la paruline était sur le bord du chemin, en train de dépecer une chenille. Je l'ai brièvement vue, mais j'ai quand même réussi à voir tous les critères qui en faisaient une vraie P. à ailes dorées et non un hybride de Brewster. Yesss!
J'ai marché une bonne partie de la montée, ce qui m'a permis de voir ce fameux Moucherolle des saules. Si je vous montre la photo que j'en ai fait, ne vous moquez pas de moi! Pourtant, je constate que cette photo est assez bonne pour distinguer les barres alaires et un semblant de cercle oculaire. Si je pouvais mettre du son, on entendrait bien le FITZ-biou que cet oiseau chante.
C'est exactement ce qui s'est passé avec la prochaine espèce. Après avoir quitté la montée Biggar, je roulais sur le 4e Rang quand j'ai entendu le chant d'un Bruant des champs. Celui-là, aucun moyen de le voir. Trop de végétation, d'arbustes, m'empêchaient de le voir. Son chant est quand même facile à distinguer: c'est comme si une balle rebondissant sur le sol, avec des rebonds de moins en moins espacés. J'ignore si j'aurai la chance de le voir, ce bruant, dans le restant de l'année. Mais il est quand même devenu mon #174.
J'ai ensuite emprunté la montée Carr (ou Carrefour). À la jonction avec le chemin Ridge, j'ai reconnu sans hésiter le chant du Passerin indigo. Mais celui-là, je me suis dit que j'allais le chercher avant de continuer. Aussitôt dit, aussitôt fait, j'ai vite repéré l'oiseau bleu chantant dans un arbre mort. Et hop, un de plus!
Un peu plus tard, toujours dans la même montée, mais dans un habitat complètement différent, j'ai ajouté non pas un mais deux Bruants vespéraux. Encore une fois, un mâle chantant à la cime d'un arbre mort, donc facile à repérer. SVP ne coupez pas les arbres morts!!! Sans eux, les oiseaux sont difficiles à trouver! Quelques instants après, j'ai vu passer un Coulicou à bec noir en vol ajoutant donc l'aspect visuel à l'observation sonore que j'avais faite de nuit à la sablière de St-Lazare.
Je recherchais ensuite avec ferveur la Maubèche des champs. À plusieurs reprises, j'ai passé des champs de foin sans jamais voir ou entendre cet élégant limicole. Dans un rapport eBird, quelqu'un avait spécifié qu'il y en avait à la jonction de la montée Leblanc. Eh bien, l'information était très juste. Ce n'est qu'à cet endroit, alors que j'étais près de jeter l'éponge, qu'une maubèche s'est envolée du bord du champ en poussant son cri typique. Elle n'est pas partie loin, juste pour traverser la route et se poser dans le champ de soya à côté. Là, j'avais une bonne vue sur l'oiseau. J'ai eu la grande tentation de la photographier avec mon télescope mais sortir de la voiture l'aurait effarouchée encore plus. J'ai fait une photo avec mon seul cellulaire, en espérant qu'on puisse la distinguer. Mais on ne la voit pas du tout... Alors je vous présente un autre oiseau que j'ai mieux photographié, le Goglu des prés:
Était-ce LE troglodyte? S'il avait chanté, s'il s'était posé à découvert le temps que je l'identifie... mais non. J'ai seulement quelques "tchip" à tonalité bizarre en mémoire. Mais même si c'était l'oiseau, je ne pense pas l'inclure formellement dans la liste. Je ne peux certainement pas l'ajouter non plus dans mes 1000 espèces à vie. Et je viens de constater qu'un observateur de Québec, monsieur Gérard Cyr, l'a noté dans un rapport eBird!! Donc, il était encore bel et bien sur place.
J'ai donc passé près de 6 heures sur le terrain, en tout. 133.2 kilomètres en voiture, selon mon compteur, et à ça je dois ajouter toute la distance parcourue à pied: environ 3 km sur la montée Biggar et un autre 2 km sur la montée Gordon à Dundee.