Comme je l'avais mentionné dans mon post précédent, je guidais aujourd'hui une excursion pour le Club d'ornithologie du Haut-Richelieu. Nous nous étions donnés rendez-vous à Sainte-Martine, près du barrage de la rivière, qui s'appelle le Domaine-de-la-pêche-au-saumon. Chaque automne, plusieurs limicoles viennent s'y nourrir et refaire le plein avant de partir vers le sud. Et chaque année, on y trouve une rareté. L'an passé, c'était une Barge marbrée, quelques années avant, c'était un Combattant varié mais cette année, c'est un Bécassin à long bec adulte qui est arrivé deux ou trois jours plus tôt. L'oiseau en tant que tel n'est pas si rare que ça, mais sa présence au Québec l'est. Il niche principalement en Alaska et migre soit sur la côte ouest américaine soit en Asie. Ceux qu'on voit au Québec sont généralement des jeunes qui arrivent tard dans la saison. Parce que, chez les oiseaux de rivage, les parents partent en premier et laisse la marmaille derrière.
Je suis arrivé un peu plus tôt que le reste du groupe pour être rejoint par mon ami Sylvain Nadeau et sa conjointe. Quelques observateurs étaient aussi sur place. Nous étions du côté est de la rivière avec le soleil dans le dos. Grâce à ces autres observateurs, nous avons pu rapidement admirer le bécassin. Le hic, c'est qu'il était plus près de l'autre rive. Les photos que j'ai prises étaient évidemment toutes nulles.
Quelques minutes plus tard, j'aperçois le peloton de mon club arrivant sur le côté ouest de la rivière. Je me dépêche donc de traverser pour les rejoindre. Comme je sais où est le bécassin, c'est sans trop de misère que je le repère à nouveau pour le montrer aux membres de mon club (après les salutations de bienvenue, bien sûr!). L'oiseau était plus près, et la luminosité quand même très bonne et j'ai quand même sorti de bons clichés même si on s'entend que ce n'est pas professionnel. Donc, Bécassin à long bec, oiseau #189 sur ma liste.
Nous sommes restés à Sainte-Martine un bon 90 minutes avant de nous rendre au marais de Saint-Timothée. Je me suis mordu les doigts en passant devant la centrale de Beauharnois; j'aurais pu (et dû) faire un arrêt pour tenter de voir si le Moqueur polyglotte était toujours sur les lieux. Je me propose d'aller le rencontrer plus tard, en septembre, quand je ferai la recherche de la Mouette de Sabine. Histoire à suivre.
Peu de temps après notre arrivée à St-Timothée, je repère un groupe de canards perchés sur une tronc d'arbre flottant. Je reconnais bien les Canards colverts malgré leur plumage de transition mais à côté d'eux se trouvaient deux canards de petite taille. La poitrine tachetée et le petit bandeau foncé qui traverse l'oeil me poussent à croire que j'ai peut-être affaire à des Sarcelles à ailes bleues. En tout cas, ces petits canards ne ressemblaient pas aux Sarcelles d'hiver que nous venions de voir à Sainte-Martine.
Puis, un des canards ouvre l'aile et j'admire cette belle épaulette bleu ciel. Pas de doute, c'était ma 190e espèce: deux belles Sarcelles à ailes bleues! Bizarrement, j'étais plus content de les voir que lors du Bécassin à long bec. Faut dire que le bécassin était une certitude alors que la sarcelle était une surprise inattendue.
Distance parcourue: 86.5 km en auto, 1.5 à pied