1. Celle qui a été la plus émotionnelle des rencontres, qui s'est déroulée à Dundee le 18 avril, la rencontre d'un couple de Grue du Canada. La réserve où nichait se couple est un immense marais carré entouré d'une digue. J'avais commencé par la droite, ce qui m'a obligé à faire le tour complet du marais avant de découvrir enfin une grue puis l'autre oiseau du couple. Après une matinée ensoleillée, le ciel s'était couvert, menaçant. J'avais réussi à prendre une photo de l'oiseau sur le nid. J'étais tellement ému d'avoir enfin observé la Grue du Canada, après 35 ans d'observation, que j'avais quitté le site les yeux remplis de larmes.
4. Toujours du côté des parulines, cette fois c'est lors d'une excursion du 6 juin à Saint-Armand. J'avais organisé cette excursion expressément pour cocher la Paruline azurée qui niche à cet endroit; c'est d'ailleurs le seul endroit connu où elle niche au Québec. Je n'avais jamais vu cette espèce auparavant quoique je pense l'avoir entendu chanter des années plus tôt, à Henryville. Grâce à deux de mes grands amis, Isabelle Deland et Sylvain Nadeau, j'ai réussi à voir cette petite merveille qui vit habituellement à la cime des grands arbres des forêts matures. Isabelle avait utilisé un enregistrement et Sylvain l'avait photographiée.
7. Une autre espèce de bernache, la Bernache nonnette, m'a aussi fait pousser un soupir de soulagement. Quand j'avais vu la mention de deux oiseaux à Brigham au printemps, je brûlais d'envie d'y aller mais je pensais que ce serait trop loin et je me doutais que le jour où j'y serais allé, les oiseaux seraient partis... J'ai donc fait l'hypothèse que ces oies repasseraient à l'automne dans le Haut-Richelieu mais elles m'ont joué un tour! Elles sont passées encore plus près! Je n'ai eu qu'à me déplacer à Saint-Louis-de-Gonzague pour les rencontrer le 11 octobre. Par la suite, elles ont été revues à divers endroits dont à la baie de Vaudreuil. Je ne suis pas retourné les voir mais je les aurait mieux vues à cet endroit. N'empêche que j'ai réussi à faire une photo, plus un souvenir de cette rencontre qu'une photo d'expert. Je me suis rendu compte qu'on voit mieux les couleurs en penchant l'écran de mon portable vers l'arrière.
9. Comme avant-dernière mention, je pourrais parler du plus petit héron du Québec, le Petit Blongios. C'est par un pur hasard qu'un individu de cette espèce se trouvait complètement à découvert tout près de la piste cyclable alors que je visitais avec Yin Choy le marais de Saint-Timothée. Habituellement furtif, très discret et plus souvent actif de nuit, ce fut un plaisir que de le voir ainsi perché sur un cône orange jeté à l'eau. Ça se passait le 1er juin et malgré des passages successif à ce site, je n'en aurai jamais revu.
Alors voilà mes dix meilleures rencontres de 2015. La prochaine fois, je vous parlerai quand même des oiseaux manqués. Il y a plusieurs raison pour avoir vécu ces ratages, alors je vais vous en glisser un mot.